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Catherine Mithouard

France

Au cœur de l’atelier tout vrombissement extérieur disparait, les couleurs sont là.

Alors, montent du très fond,  toutes les traces, les particules de paysages qui ont pu traverser ma mémoire

Mes paysages imaginaires viennent de ces empreintes.

Elles m’offrent des bribes de scénarii multiples pour composer ma peinture.

Les premières étapes sont souvent rapides, il faut agir vite avec l’eau et les pigments. Elles impriment l’ambiance d’une aquarelle.

La construction du tableau se définit en grande partie ici, plus ou moins identique à chaque fois.

Les gestes, les pensées vont créer des espaces, des masses la structurant plus fortement.

L’aquarelle est une matière vivante qui s’échappe, s’étale, forme des ruisseaux, des ciels orageux, des deltas colorés.

Elle se joue des souvenirs et autres habitudes rassurantes.

Alors, il faut se laisser faire jusqu’à ce que les éléments se calment, prendre son temps pour aller chercher la lumière ou bien quelques touches légères.

Ces espaces, apaisants ou tourmentés s’habillent de couleurs, de graphismes, de vides assourdissants, de gouffres de couleurs, de respiration, phrase par phrase, pour constituer une histoire imaginaire.

Tout ce qui s’est murmuré au cœur de l’atelier est inscrit dans chaque aquarelle.

Je ferme la page

La peinture est, se vit, se raconte dans le regard de l’autre qui la fait sienne.

Elle est vôtre.

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